Le Rosaire.


Le Rosaire consiste à prier trois chapelets.
Un chapelet commence par le Credo exprimant la foi de l'Eglise, puis à la récitation, de cinq dizaines. Une dizaine correspond à un Notre Père suivi de dix Je vous salue Marie. Chaque dizaine est introduite par la méditation d'un moment précis de la vie du Christ, par exemple la nativité, l'ascension... Et chacun des trois chapelets du rosaire est lié à trois séries de mystères de la vie du Christ: joyeux ( Mystère de l'Incarnation), douloureux ( la Passion) , glorieux ( la Résurrection). Jean-Paul ajoutera les mystères lumineux ( la vie publique du Christ). Cet ajout a pour objectif de " donner une consistance plus christologique au rosaire... pour que l'on puisse dire de manière complète que le rosaire est un résumé de l'Evangile."

L'histoire du rosaire.
L'usage de cet objet de dévotion est historiquement constaté au milieu du XIII° siècle.
Les psaumes étaient alors chantés en latin dans tout l'Occident, notamment par les moines cisterciens. Frères ou Sœurs convers, ne sachant ni lire ni écrire, récitaient des Pater en même nombre que les psaumes de chaque office. Saluer Marie cinquante fois, c'était un peu lui offrir une couronne de roses, un petit chapeau: un chapelet.

Au début du XV° siècle c'est un chartreux de Trêves, Dominique de Prusse, qui popularisa par ses écrits la trouvaille cistercienne, proposant de méditer la vie de Jésus entre les Notre Père et les Je vous salue Marie, par le moyen de petites phrases évocatrices ou " clausules", par exemple" Qui a été crucifié pour nous" ou " Qui est ressuscité des morts.". Le mot rosaire désignant au Moyen-Âge des collections de textes, les chartreux appelleront ainsi les collections de 50 clausules composées pour méditer le mystère de l'Incarnation. La dimension collective de la prière du rosaire - ou " Psautier de Notre-Dame" - se développa sous l'influence d'un dominicain ami des chartreux, Alain de la Roche. Il organisa la première confrérie de la Vierge, à Douai, en 1470.

Grâce aux dominicains cette dévotion médiévale devint prière de toute l'Eglise.
Sixte IV approuva la récitation du rosaire en 1479. Un siècle plus tard, Pie V -  un autre dominicain élu pape - déterminera la forme traditionnelle et actuelle du rosaire et en fixa la structure autour des 15 mystères. Il institua, la fête de Notre-Dame du Rosaire en action de grâce après la victoire navale de Lépante sur les Turcs, le 7 octobre 1571. Paul VI en 1974, dans son exhortation apostolique Marialis cultus, recommanda vivement la récitation du rosaire, résume de tout l'Evangile."

La lettre apostolique de Jean-Paul II  "Rosarium Virginis Mariae " en date du 16.10.2002
peut être consultée dans la rubrique Documents sur le site du journal de la croix: http://www.la-Croix.com

" Le centre de notre foi est le Christ, Rédempteur de l'homme. Marie ne lui fait pas d'ombre, ni ne masque son oeuvre salvifique. La Vierge est celle qui, de la façon la plus sûre, nous conduit au Christ, fin ultime de notre agir et de toute notre existence."  
                                                                               
Jean-Paul II