Destruction de Steinbach par l’armée française

Le village de Steinbach, défendu par l’armée impériale a été bombardé avant d’être occupé par l’armée française qui lui aurait rendu sa liberté. Steinbach n’est plus qu’un tas de ruines désertées par ses habitants.

Dès la déclaration de guerre par l’Allemagne, la France, sans état d’âme a envahi le Land Elsaß-Lothringen dont les habitants ne demandait qu’à continuer à vivre en paix. Au mépris de sa population, l’armée n’a pas hésité à détruire de nombreux édifice et villages qu’elle considérait comme sa propriété.

La propagande parle de libération. L’Alsace n’a jamais été aussi libre qu’avant son occupation militaire, puisqu’elle avait son propre parlement.

Malgré toutes les barricades qui en défendaient l’entrée, malgré les masses allemandes armées de nombreuses mitrailleuses, les Français ont enlevé Steinbach. Le terrifiant combat qui se livra dans ses rues transforma en un amas de ruines la malheureuse cité alsacienne qui avec la liberté, retrouvera bientôt son ancienne prospérité.Après la prise de la ville, le commandant des troupes françaises dut faire construire pour ses soldats des abris avec les matériaux des maisons incendiées. (Excelsior 7/03/1915)

La prise de Steinbach

Après une lutte acharnée, le petit village de Steinbach, situé sur un des derniers contreforts des Vosges, à 1500 mètres au nord-ouest de Cernay, est tombé aux mains des troupes françaises.
A l’offensive allemande partie de Uffholz, il y a trois semaines, les Français ont répondu par l’arrivée de nombreux renforts qui, après avoir repoussé plusieurs attaques très violentes, ont marqué une avance à l’ouest de Steinbach, en s’emparant de plusieurs tranchées.
Aujourd’hui, les trois quarts de Steinbach sont aux mains des Français qui durent faire le siège de chaque maison, les Allemands ayant transformé de nombreux bâtiments en véritables redoutes. Ce n’est que grâce au secours de l’artillerie que la prise de Steinbach fut possible. Cette malheureuse localité a bien souffert du bombardement, devenu nécessaire cependant par le système de défense des Allemands.
La prise de Steinbach a produit un effet considérable sur les troupes françaises opérant au pied des Vosges. L’enthousiasme de ces soldats, spécialement des chasseurs alpins, que l’on désigne maintenant sous le nom de « diables bleus » est magnifique ; leur entrain, leur gaieté spirituelle sont les mêmes qu’au début de la campagne. Ces troupes acceptent sans récriminer les lois les plus dures de la guerre et il suffit d’un succès, pareil à celui de Steinbach, pour qu’elles oublient toutes les fatigues. Par la perte du point d’appui de Steinbach, la position des Allemands à Cernay devient difficile. Attaqués au sud-ouest, à l’ouest et au nord, il semble qu’ils ne pourront pas résister encore longtemps à la pression de l’offensive française. (Gazette de Lausanne 4.01.1915)