L'histoire du calvaire situé
     dans la rue de la 1° Armée.

 

Ce calvaire coulé en fonte et érigé en 1897 par Dominique Deiber, grand bienfaiteur de la Paroisse, du temps du curé Charles Kieffer, a passé l'épreuve de 2 guerres mondiales qui ont marqué notre cité. Signe de la violence humaine qui a tué le Christ qu'elle porte, et à travers lui toutes les victimes de la violence sous toutes ses formes, la croix veut aussi, surtout, être un symbole d'amour qui réconcilie et fait œuvre de paix. « II n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. »
Je sais gré à Madame Michèle Bruel-Rupp, notre artiste locale mais connue au-delà de nos frontières, d'avoir su donner à cet ensemble de statues une expression de vie à travers le jeu de couleurs pastelles traduisant merveilleusement les sentiments de chaque personnage. Si Marie, Jean et Marie-Madeleine ont un visage tourmenté par la peine, celui du Christ mort reflète la paix de la mission accomplie. « Père, tout est accompli. Je remets mon esprit entre tes mains. »
Merci à Mr Robert Bruel qui a secondé son épouse tant sur le plan artistique que le plan de l'organisation matérielle.
Merci à Mr Angelo D'Agostin, Président du Conseil de Fabrique et à Mr Gilbert Zimmermann, Président d'honneur du même conseil. Ils forment un tandem formidable, efficace et se complètent merveilleusement dans la réflexion comme dans l'exécution des décisions prises par le Conseil.
Merci à Mr Pascal Kech, directeur de la Métallerie qui a fait la préparation nécessaire, indispensable pour une bonne restauration.
C'est grâce à cette équipe que nous pouvons contempler ce calvaire magnifiquement restauré. Aviez-vous remarqué que le sol au pied de la croix est jonché de roses ? L'œil perspicace de Michèle a relevé ce détail du créateur de cette œuvre.
Ce calvaire qui attire notre vue maintenant pourrait devenir pour tous les passants un signe, un symbole de notre foi en Jésus mort et ressuscité pour réconcilier l'humanité avec le Père, notre Père. Du temps de mon enfance, les hommes se découvraient en passant devant une croix, et je me rappelle que mon père disait « loué soit Jésus Christ » tout en soulevant sa casquette.. Un autre souvenir : un colonel de gendarmerie qui m'avait un jour emmené en stop faisait le salut militaire devant chaque croix qui se trouvait au bord de la route. Si notre foi est devenue moins expansive que celle de nos ancêtres qui ont érigé les croix au long des routes, aux croisées des chemins, en pleine campagne...n'oublions pas que le message d'amour que Jésus porte sur chacun de nous du haut de sa croix est toujours le même, pour nous aider à construire un monde paix, de fraternité...

 Je voudrai, en ce moment, avoir une pensée émue de reconnaissance à l'égard d'Henri Kuentzler qui nous a quittés au cours de l'année. Il a entretenu le parterre de fleurs durant de longues années. Merci à Monsieur le Maire et à son Conseil qui veillent à la plantation des fleurs ici et à la croix à l'angle de la rue des Oiseaux. S’il est important d’entretenir notre patrimoine religieux et civil, il est tout aussi indispensable que les jeunes (et les moins jeunes) aient des signes témoignant de la foi de nos ancêtres. Si la croix orne des millions de tombes de soldats rappelant ainsi les combats qui opposèrent des chrétiens, elle nous rappelle aussi les efforts d’hommes politiques comme Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi pour rétablir et fortifier la paix en Europe. Puissions-nous nous souvenir, chaque fois que nous passons devant une croix, que la mission du chrétien est d’être, dans la vie quotidienne, un artisan de paix.

                                                                                         
     Détail : le visage de Jean.
 






 Allocution du curé Jean-Paul Freudenreich lors de la bénédiction,

le dimanche 15 juillet 2007 à 17 h