Discours
pour le Jubilé d'Or de Jean Paul FREUDENREICH
26/06/2011
Monsieur l'abbé Freudenreich,
Monsieur le Curé,
Monsieur le Président du Conseil de Fabrique,
Mesdames, Messieurs,
C'est avec une grande joie que la municipalité de Steinbach s'associe
aujourd'hui à la célébration de
votre Jubilé d'or, cher abbé Jean-Paul Freudenreich, et avec tous
les participants à cette cérémonie,
nous sommes heureux de vous honorer en ce jour anniversaire de votre
ordination, il y a presque 50
ans jour pour jour. En effet, je pense d'une part que peu de prêtres ont
la joie de célébrer leur Jubilé
d'or, mais que ceci arrive dans notre village de Steinbach est doublement
unique.
Je m'associe aux salutations qui ont été exprimées auparavant envers les
Personnalités et
Personnes présentes et je suis heureux, qu'elles aussi, aient voulu
honorer notre abbé de leur présence
et à travers lui et cette cérémonie, tous les paroissiens notre village.
Comme l'a rappelé tout à l'heure M. Ie Président du conseil de Fabrique
dans un discours plein de
verve et d'humour, vous avez été ordonné prêtre, Monsieur l'Abbé, le 29
juin 1961 par Monseigneur Weber,évêque de Strasbourg. Je suis sûr que,en
ce moment même, l'homme d'Église que vous êtes se
souvient du jeune homme de 28 ans que vous étiez alors : ému sans doute,
impressionné
sûrement, par
l'événement que vous vous apprêtiez à vivre et qui allait marquer le début
de votre vie d'homme de foi.
Et à présent, remontant le fil du temps, vous, vous répétez peut-être les mots
que saint Augustin
s'adressait à lui-même : "Mon enfance évanouie est dans le passé, évanoui
comme elle. Mais quand j'y pense, quand j'en parle, je revois son image dans le temps présent, parce
qu'elle est encore dans ma
mémoire" (vous noterez, monsieur l'abbé, qu'il n'est habituel pour un
maire de citer saint Augustin
dans un discours et je vous remercie de m'en donner l'occasion aujourd'hui).
Ce jeune homme que vous étiez il y a 50 ans ne se doutait pas qu'il aurait
l'occasion de passer plus de
la moitié de sa vie sacerdotale dans ce petit village de Steinbach, à
l'orée de ce vallon du Silberthal, au
pied des Vosges, sous la protection de st Morand. En effet, comme cela a
déjà été dit, vous avez
rejoint Steinbach en tant que curé en juillet 1984, c'est-à-d. il y a
près de 27 ans, mais vous avez eu
la charge des âmes des Steinbachois dès 1982, depuis Cernay, suite au départ
de votre prédécesseur, le
curé Hansz. Donc vous avez passé près de 30 années de votre vie
sacerdotale au service de notre
paroisse et même de son église puisque vous vous êtes beaucoup investi aux
côtés du conseil de
Fabrique dans la réalisation des travaux de réfection de l'église et de
l'orgue au début des années
2000.
Aussi, je crois pouvoir dire que plusieurs générations de Steinbachois qui
vous ont connu se sont
attachés à vous, vous ont apprécié, et vous ont adopté depuis fort
longtemps. Vous avez su, au cours
de ces années,vous intégrér à la vie du village, participer aux
manifestations publiques, répondre
favorablement aux invitations qui vous ont été faites, prendre une part
active au sein de notre
communauté. Vous avez toujours entretenu de cordiales relations avec les
différentes municipalités
que vous avez connues, puisque vous avez côtoyé pas moins de 4 maires.
Et ce qui nous honore également aujourd'hui, c'est que vous avez choisi,
pour vivre votre retraite, de
rester à Steinbach et d'aménager dans la maison de la Rue de Cernay que
vous avez surnommée « la
Coquette ». En effet les paroissiens de Steinbach sont ravis de vous voir
toujours dans le village et de
vous voir assurer de nombreux offices parce qu'ils ont ainsi l'impression,
même si Jean-Marie Renoux
est à présent le curé, d'avoir toujours LEUR curé à Steinbach.
D'ailleurs, cher abbé Jean-Paul, si vous me permettez cette appellation
d'amitié, à bien y réfléchir, nos
fonctions à vous, et à moi ne sont pas si différentes : I'un comme
I'autre, nous marions les jeunes gens,
nous célébrons les naissances et nous enregistrons les morts, nous avons
la charge (directe ou
indirecte) de l'éducation des enfants et nous recueillons l'un les états
d'âmes, l'autre les doléances de
nos contemporains et parfois, l'être humain étant ce qu'il est, les deux
se rejoignent. Ce qui nous distingue c'est que nous ne rendons pas compte
à la même autorité. C'est pourquoi je tenais à vous
rendre hommage aujourd'hui, et pas seulement de la manière dont on honore
un ami en prononçant un
discours à I'occasion de son anniversaire, mais également en tant que
maire représentant les habitants
de notre commune au nom desquels je vous adresse toutes mes félicitations
pour vos 50 années de
sacerdoce. Et permettez moi de vous avouer que je suis un peu jaloux de
vous car je suis sûr que mon
mandat n'égalera jamais le vôtre en durée.
Je voudrais signaler aussi que, tout retraité que vous êtes, vous
prenez une part très active au service
de tous les Steinbachois et je dirai même au rayonnement de Steinbach,
puisque vous avez réalisé et
vous faites vivre un site Internet sur le village particulièrement fourni
et attrayant. Et s'il n'est pas
coutumier d'introduire César dans une église, je suis heureux de le faire
aujourd'hui en rendant
publiquement à César ce qui est à César, donc à Jean-Paul ce qui est à
Jean-Paul, car je suis en effet
souvent félicité pour la qualité du site Internet de Steinbach, et les
internautes sont chaque fois surpris
d'appendre qu'il ne s'agit pas du site communal mais de celui de notre
curé retraité.
Pour terminer, je vous avouerai que certains de vos paroissiens disent
même que, comme le bon vin,
vous vous êtes bonifié avec le temps. Ceci ne me surprend pas : Vous êtes
né en effet d'un père
vigneron, dans le village de Pfaffenheim, au milieu des vignes, vous avez
oeuvré pendant 50 ans dans
les vignes du Seigneur, vous avez choisi de poursuivre votre sacerdoce à Steinbach, dans la paroisse
de St Morand, le saint patron des vignerons, et vous résidez maintenant à
Steinbach au milieu des
vignes, entre la Cote 425 et le coteau de la Loh.
Ainsi, en guise de conclusion je ne résiste pas au plaisir de vous dire,:
"bonum vinum et musica
laetificant cor hominis", que le fin latiniste que vous êtes traduira par
: le bon vin comme la musique réjouissent le coeur de I'homme.
Mon cher Jean-Paul, recevez tous nos remerciements pour les services que
vous avez rendus pendant
ces longues années aux paroissiens et donc à la communauté de Steinbach et
toutes nos félicitations à
l'occasion de ce grand et bel anniversaire, que je qualifierai de double
car votre anniversaire, celui de
votre naissance est dans 1 semaine exactement !
Je ne veux pas terminer sans adresser un grand bravo à M. D'Agostin, le
président du Conseil de
Fabrique, et à toute la belle et grande équipe qui s'est si heureusement
soudée et dévouée pour
organiser cette magnifique commémoration. Je ne peux pas les citer tous,
Angelo a cité tout à l'heure
toutes les équipes, mais permettez-moi une mention particulière à 2
personnes : Mme Blosenhauer qui
s'est occupée de la partie liturgique et Mme Brocard qui s'est occupée de
la partie plus profane qui va
suivre tout à l'heure.
Je vous souhaite à tous, organisateurs et participants, de poursuive cette
journée de fête dans la
convivialité et la joie profonde que j'éprouve moi-même à nous voir aussi
nombreux réunis
aujourd'hui autour de notre cher Jubilaire.
Signé: Marc ROGER